Innuendo

Son Style est assez particulier, regroupant à la fois des sonorités saturées et proche du hard rock et une guitare soliste acoustique et proche du flamenco. L’introduction fait entendre un roulement régulier de batterie pouant rappeler une marche lente vers la mort. Comme à son habitude, le groupe joue sur la superposition progressive des pistes, jouant ainsi sur ma montée de l’intensité dramatique. La ligne mélodique de Freddie Mercury est assez lyrique, jouant beaucoup sur les intervalles importants et mettant en valeur le texte qui parle. L’harmonie est également assez complexe et provoque un effet de surprise, notamment dans les sections de transition d’une partie à l’autre. Le choeur occupe de nouveau une place majeure, servant  à répondre aux lignes mélodiques du chanteur principal. Il est enfin assez intéressant de noter la participation de Steve Howe qui est l’interprète du solo principal. Ce sol, aux sonorités espagnoles, est très rythmé, avec de nombreux accentset une dynamique évoquant la danse. De part sa durée assez longue, son exploration de différents registre et sa structure complexe, il semble assez net que Queen Revient, gràce à « Innuendo » à ce qui a fait son succès, à savoir des lignes vocales complexes et multiples, des solos de guitare enjoués et facilement mémorisables, et un mélange de styles aussi divers que le hard rock et le rock progressif.

© Extrait du livre « Queen, la discographie, une approche musicale » de Marie Berginiat et Nick Braae